[Interview] Rock-in-chair.com

Une interview d'iLiS. sur le webzine Rock-in-chair.com en ligne depuis un p'tit moment... suivie d'une galerie photos des plus belles photos de Virginie...

Pour ceux et celles qui ne l'avaient encore pas vu !

Bonne lecture !!!

Interview:

Au départ, qu’est ce qui t’a donné envie de faire de la musique ?
J’ai toujours aimé ce qui est artistique, que ce soient arts graphiques ou arts plastiques etc. Après je me suis mis à la guitare vers 14 ans. J’ai écouté Nirvana et forcément çà te donne envie de gratter. Après ce qui m’a donné envie de faire quelque chose de plus sérieux, çà a été plus des rencontres avec des groupes comme Muse, les voir commencer à marcher de l’intérieur. Je me suis rendue compte que c’est ce que j’avais envie de faire de ma vie, être sur scène.

Tu voulais aussi t’exprimer par l’intermédiaire de tes textes ?
Oui, j’ai toujours écrit. Il y a toujours eu un besoin de faire de l’art sous toutes ses formes que ce soit par la photo, la musique ou l’écriture. J’ai choisi le rock parce que j’étais fan de groupes de rock et c’est un moyen d’expression que j’aime. C’est un peu viscéral, rebelle, que j’aimais bien et çà correspondait à la rage que j’avais envie d’exprimer.

Il y a beaucoup de groupes qui ont explosés sur la scène française ces dernières années. Où vous situez vous par rapport à cette scène ?
C’est vrai que dans le groupe, on est très influencés par des groupes américains. On n’a pas beaucoup d’influences en France mis à part Noir Désir et Dolly. Pour moi, Noir Désir a été un des groupes qui m’a le plus donné envie d’écrire en français vu que j’écrivais en anglais au début vu mes influences. Mais les textes de Cantat m’ont influencé comme je pense toute une génération. Cà m’a poussé pour me dire qu’on pouvait aussi faire du rock en français. Musicalement, j’ai été très inspiré par Noir Désir et Dolly que j’ai vus sur scène. En ce qui concerne la scène actuelle, on ne connaît pas trop de groupes même si on a partagé la scène avec des groupes qu’on aime bien. Ces derniers temps, on a commencé à tourner un peu plus et on rencontre beaucoup de groupes. Il y a un gros décalage entre la masse média et la réalité de la musique en France. Il y a plein de très bons groupes rock ou électro qui font passer de l’émotion et où il y a beaucoup de monde mais qui sont peu médiatisés. Ces groupes là, je les respecte beaucoup et j’aimerais qu’ils soient plus visibles.

Ilis existe depuis pas mal d’années et il y a eu pas mal de mouvements dans le groupe. Cà s’est stabilisé maintenant ?
En fait, on a changé très récemment de bassiste et l’année dernière de guitariste. Là, on est content de la formule actuelle. La musique est un gros investissement et c’est beaucoup de sacrifices surtout pour un petit groupe qui débute. On ne peut pas en vivre, donc c’est assez difficile de trouver au départ des musiciens qui ont la même motivation vis-à-vis du groupe. Il y a pas mal de galères. Là, on a trouvé des nouveaux musiciens motivés qui ont tous les 2 fait une école de musique, leur but est de vivre de la musique, çà nous fait un gros point commun ensemble. On a tout sacrifié pour la musique et on est 4 à vouloir réussir.

Une étape importante dans la vie d’un groupe est la sortie d’un album. Où en êtes vous par rapport à çà ?
On est comme pas mal de groupes en France ! On a beaucoup de compos, on a bien bossé sur l’album avec un réalisateur. On a beaucoup de titres bien produits, arrangés et réalisés mais il faut un label pour produire le disque final et le distribuer. C’est assez difficile, on a toutes les cartes en main mais il nous manque le label. On se débrouille comme on peut en attendant, on est en studio en train d’enregistrer des titres qu’on mettra en vente sur le net, vu que là on a un distributeur web. Rock one est partenaire de la sortie de ces titres, on va enchaîner avec une tournée au printemps 2008 pour promouvoir ces titres. On va essayer de les rendre un maximum visibles dans les radios, webzines ou les radios locales. On va beaucoup tourner tout en continuant à démarcher les labels.

Votre son a quand même évolué avec ce que vous faisiez au tout début…
Oui, j’ai pas mal évolué musicalement, changé aussi ce qui est normal vu qu’on n’a pas forcément les mêmes envies quand on a 17 ans et quand on en a 25 ! Mes goûts musicaux ont aussi évolué. Quand on bosse dans le milieu de la musique et qu’on rencontre des ingés sons ou des gens dans les maisons de disques, çà nous ouvre. J’écoute aujourd’hui pas mal de trucs différents, pas forcément dans le rock donc forcément çà influence ton écriture et c’est vrai qu’on était parti sur quelque chose de brut, limite entre le rock et le métal mais aujourd’hui, on s’oriente plus sur quelque chose de pop rock. Ce qui est resté par contre depuis le début dans le groupe, c’est l énergie scénique. Quelle que soit l’orientation des morceaux, je pense que çà restera toujours avec autant d’énergie sur scène, c’est un peu notre identité.

Comment çà se passe au niveau de vos compos ?
C’est moi qui compose et écrit tous les morceaux. Je fais des chansons chez moi et après, je les fais écouter au groupe. On Choisit ensemble lesquelles on veut bosser pour le groupe et là on travaille ensemble. Dans mon travail de composition, j’écris tout le temps et je gratouille, j’essaie de poser mes textes sur la guitare. Souvent çà se passe comme çà.

Un de vos morceaux a été choisi comme musique de pub. Comment çà s’est passé ?
C’est grâce à notre éditrice qui bossait avec une boîte de vidéos. Ils avaient besoin de titres pour un dvd sur le kate surf qui expliquait ce qu’était le kate surf. 4 de nos morceaux avaient été sélectionnés pour faire ce dvd, qui ne devait pas sortir dans le commerce. Après cette même boîte a voulu faire un résumé de la discipline qui était un peu comme une sorte de pub-documentaire pour le cinéma, ils nous ont rappelé pour nous demander s’ils pouvaient utiliser un de nos morceaux et on a accepté.

Vous avez eu des retombées ?
Pas mal de gens ont bien aimé mais çà n’est pas forcément mis en avant, les gens ne savent pas que c’est forcément nous qui avons fait le morceau. Mais les gens qui nous connaissaient étaient contents de voir un de nos morceaux au cinéma.

Tu parlais tout à l’heure de l’énergie scénique d’Ilis, mais une chose qui vous caractérise est aussi votre look…
C’est vrai que j’ai fait des études d’arts graphiques et j’ai donc toujours été passionnée par l’image sous toutes les formes. Même si j’ai arrêté mes études pour la musique, j’ai gardé çà en tête et je me suis toujours occupé du visuel du groupe. Au niveau look, c’est important pour moi, je suis convaincue que l’image d’un groupe est aujourd’hui hyper importante. Par exemple, sur myspace, il y a tellement de groupes, tu ne peux pas tout écouter. Je pense que tu écouteras plus facilement un groupe qui a une belle page avec de belles photos, un bel avatar, C’est important de travailler sur l’image et je donne donc beaucoup d’importance au visuel. Et puis je suis une fille donc j’aime bien tout ce qui est féminin, prendre mon temps pour m’habiller, me maquiller. C’est un peu mon rêve de petite fille de se faire belle avant de monter sur scène ! Je l’assume complètement en tous cas !

Vous avez déjà fait pas de dates sur des salles importantes sur Paris, mais vous continuez à jouer dans des petits bars en province notamment. Cà doit être totalement différent !
Oui, c’est un peu 2 mondes mais il y a le côté pratique vu qu’on n’a pas d’albums, de labels et de tourneurs et c’est donc difficile de jouer. Les seuls lieux qui ouvrent leurs portes à des groupes non signés restent les cafés concerts. C’est une autre approche. Quand tu joues dans une salle, tout est carré au niveau des balances etc, mais là on se rend compte que les gens sont aussi dans ces cafés concerts. C’est là qu’il y a le public, où tu es proche des gens, et çà c’est vraiment bien. On fait des concerts dans des conditions parfois difficiles mais on s’éclate tout autant au Trabendo devant 600 personnes qu’à la Belle Anglaise à Hénin Beaumont devant 30 personnes ! C’est important de donner du plaisir et d’en prendre quel que soit l’endroit où tu es !

Rock one a toujours été très fidèle avec vous…
Ce sont les premiers à croire en nous, en dehors de nous-mêmes ! Surtout Jeff qui nous avait découvert et qui nous aide toujours avec leurs moyens. Il croit vraiment en nous, çà a été un super soutien et on les remerciera toujours. C’est une belle main tendue !

Tous les ans, il y a aussi un référendum dans le magazine et tu gagnes des titres assez souvent…
Au départ, on a eu un morceau sur le sampler de Rock one, mais ensuite, ils ont continué à nous soutenir et ont vu qu’il y avait de bonnes retombées à chaque fois qu’ils faisaient quelque chose sur nous dans le magazine. C’est aussi ce qui les fait continuer à croire en nous et nous à continuer dans notre voie. Les gens sont libres de voter pour qui ils veulent dans leur référendum, çà nous a tous beaucoup étonné mais çà fait vachement plaisir. Rock one avait été les premiers surpris, j’étais devant Evanescence ou Avril Lavigne par exemple !Cà m’avait fait extrêmement plaisir et c’est très motivant comme soutien !

Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour cette année 2008 ?
On veut continuer les concerts, c’est l’endroit où on se sent le mieux…Autant de scènes que de cafés concerts, on sera toujours heureux de venir jouer ! Et puis on aimerait trouver un label, on a beaucoup de titres et on aimerait vraiment les faire partager à un maximum de gens. On a vraiment beaucoup de soutiens et d’écoutes sur myspace. On est plus écouté que Aqme ou Superbus sur myspace par exemple. J’espère qu’on pourra satisfaire les gens qui nous aiment. 2008 serait parfaite avec une sortie d’album et beaucoup de concerts !!!

réalisée par Tof

Haaa, merci beaucoup pour l'intervew =D !

Trop bien =D

(je lirais tout vendredi le texte)

Merci